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Une anorexique-boulimique un peu perdue

Ecrits décembre 2016

Publié le 20 Novembre 2016 par Ana_mia_trouble

J’en ai marre de tout, et de vraiment tout ; de me réveiller chaque matin et de me détester. Chaque matin je me demande pourquoi je n’ai pas fait un arrêt cardiaque pendant la nuit (d’où ma difficulté à prendre du diffu-k). J’en ai marre de vivre parce que vivre ça signifie être avec les autres et je déteste les autres de pouvoir vivre, rigoler, manger normalement. Je n’ai plus de force ni pour croire en ma guérison ni pour vivre. Je veux être toute seule pour toutes ces raisons, quand je mettrais fin à tout ça je ne ferais de peine à personne car personne ne doit s’attacher à moi désormais. J’ai constamment envie de mourir et quand ça va mieux, je préférerais être morte. Je suis fatiguée de tout, j’ai juste l’impression d’être en décomposition. Je suis vide, si vide que je peux faire semblant d’aller bien, mentir sans aucuns remords. J’ai l’art de mentir, l’art de dissimuler, l’art d’être sans vie.

 

En juin dernier je m’étais donné jusqu’à la fin du mois de septembre pour aller bien, pas juste mieux, bien. Je comptais sur le post-bac, les vacances avec mes amis, le soleil. J’y croyais sincèrement mais c’était horrible. J’ai passé mon été à me demander comment je pourrais mourir, comment justifier le fait que je ne veuille pas aller à la plage. J’ai passé mon été à mentir sur mon état, à me cacher pour pleurer, à me cacher pour vomir. Après cet été, je me suis dit qu’avec la rentrée tout irait mieux. Je pensais pouvoir m’oublier dans le travail, mais même en ça j’ai du mal à croire. Je ferais partie de 85% qui échoue leur licence, parce que j’échoue à tout quand j’essaye. Je me sens mal tout le temps, où que je sois, j’ai ma place nul part, du coup je préférerais être dans mon lit à déprimer plutôt qu’une personne qui peut potentiellement guérir. En fait je ne sais même pas si je demande de l’aide ou si je m’en fous complètement. Je n’en peux plus de vivre, de sentir mon corps, je voudrais anesthésier tout ça, et surtout la sensation de la peau qui craque sous l’effet de la graisse qui s’accumule chaque jour. Je me déteste tellement que c’est inexprimable. J’hésite entre souffrir encore et encore ou juste mourir, mais dans les deux cas je ne serais plus en vie. Je me déteste d’aller aussi mal parce que tout est de ma faute, je suis détruite et je me suis détruite. Plus on essaie de m’aider et plus je voudrais être morte.

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